13 ème Forum CHFTB à Bordeaux 15 au 18 Mai 2024: l'hypnose dans le monde scientifique et médical
Tous les 2 ans les forums de la CHFTB sont l'occasion de rèunir plusieurs centaines de professionnels de santé qui s'intéressent à l'hypnose et s'en servent, directement ou indirectement. De plus en plus de médecins spécialistes, notamment des anesthésistes, se sont formés à l'hypnose et l'utilisent quotidiennement dans leur pratique.
Ce 13ème forum fut particulièrement riche en enseignements grâce aux intervenants des conférences pleinières. Les organisateurs nous avaient réservés quelques (bonnes) surprises avec des invités de marque tels Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, chercheur et écrivain infatigable, Charles Pépin, philosophe et écrivain, Lionel Naccache neurologue et chercheur, mais aussi Marion Buchet, pilote de chasse et experte en psychologie et préparation mentale, ou Arthur Guérin-Boëri qui cumule les titres de champion du monde d'apnée et les records extrêmes.
Je ne peux pas, en un article, résumer 4 jours très denses de congrès, mais voici les grandes lignes que l'on pourrait garder en conclusion.
Le principe fondamental de toute recherche scientifique est le questionnement. La technologie, évoluant à une vitesse de plus en plus élevée, apporte des réponses de plus en plus précises, de plus en plus complètes à ce questionnement. Grâce à cette tehnologie, mais aussi grâce à la collaboration étroite entre des chercheurs en neurosciences et des praticiens expérimentés utilisant l'hypnose, il est devenu indiscutable que l'état hypnotique est parfaitement identifié, qu'il ne présente aucun danger, qu'il est écologique et bénéfique pour la physiologie, et que cet état favorise l'émergence d'idées et de solutions à des problèmes divers. Ce qui était intuitivement supposé depuis quelques décennies et soutenu par quelques grands noms de la science dont Einstein, est désormais prouvé. Après avoir disparu du monde scientifique et médical pendant une grande partie du XXème siècle, l'hypnose y retrouve sa place grâce à la tehnologie mais aussi grâce à l'Evidence Based Medecine puisque de nombreuses expériences prouvent son efficacité.
Lorsque l’AIMSIB a été créée, son
objectif était notamment de dénoncer l’utilisation massive et non justifiée des statines. Ces médicaments sont efficaces pour faire baisser le cholestérol.
Le problème, selon le Dr de Lorgeril
et un certain nombre de cardiologues dans le monde, est que la
chute du cholestérol ne joue pas sur la mortalité des maladies cardio-vasculaires.
Pire, les satines causent
de nombreux effets secondaires : troubles musculaires, troubles du sommeil,
problèmes sexuels, de vue etc.
La situation est donc invraisemblable
: des centaines de milliers de médecins prescrivent
quotidiennement un médicament inutile et dangereux sans que personne ne dise rien.
C’est pour dénoncer cette situation
que nous avions lancé une pétition sur le sujet avec le Dr de Lorgeril (près de 400 000 signatures).
Aujourd’hui la bataille est
gagnée.
Nous nous sommes bien battus.
Malheureusement, ce n’est pas notre combativité qui a fait la différence. C’est la fin des brevets. Et il est possible qu’il se passe la même chose avec les
vaccins.
Michel de Lorgeril rappelle que les
médecins avaient beau essayer de comprendre comment le cholestérol pouvait boucher les artères, ils n’y parvenaient pas !
Les épidémiologistes n’étaient pas
convaincus : il n’y avait aucune relation entre mortalité cardio-vasculaire et réduction du taux du cholestérol.
Les hépatologues ne l’étaient guère
plus : on ne retrouvait pas de cholestérol dans les artères bouchées. Des cellules nécrosées oui, des tumeurs bénignes bouchant le passage oui, des lésions oui, mais du cholestérol
non.
Un certain nombre d’études avaient été
biaisées. Cela commençait à se savoir. Michel de Lorgeril pensait réellement que tous ces arguments finiraient par l’emporter, que la raison triompherait.
C’est la raison économique qui a gagné.
Les anciennes molécules de statines, les Crestor, et autres Tahor, Zocor et Elisor sont tombées dans le domaine public. Les brevets qui donnent l’exclusivité sur l’exploitation d’une molécule ont une durée
longue mais limitée.
Le principe est simple : l’industriel
a 20 ans pour exploiter en exclusivité son innovation. En échange il doit fournir le détail de celle-ci. C’est le brevet.
Lorsque le brevet tombe, l’idée, le
procédé, la recette… devient la propriété de tous. Tout le monde peut s’en servir. Dans le monde des médicaments, cela veut dire que les précieuses molécules peuvent être remplacées par des médicaments génériques beaucoup moins
chers.
De nouvelles statines copiées sur les
autres vont donc envahir le marché, faire tomber les prix drastiquement et faire perdre aux grandes firmes qui les fabriquaient les marges considérables qu’elles pouvaient en
tirer.
Tout cela, les industriels le
savent. Ils connaissent les règles du jeu et les intègrent dans leur stratégie commerciale.
La parade est de sortir une nouvelle
molécule avant que l’ancienne ne tombe dans le domaine public.
C’est ce qui était
prévu.
Deux familles de médicaments contre le
cholestérol devaient voir le jour. Mais il y a eu une série de dysfonctionnements.
Les anti PCSK9 étaient annoncés comme le médicament miracle pour les patients et pour les actionnaires
des laboratoires pharmaceutiques. Mais l’opération est en train de tourner au fiasco aux Etats-Unis, où ils ont été commercialisés. En effet ces médicaments sont chers, très toxiques et
injectables.
Et en fin de compte,
personne, ni les patients, ni les médecins n’ont envie de les
utiliser. Cerise sur le gâteau,
les assurances maladies et les mutuelles refusent de les prendre en
charge.
Que va-t'il se passer ? Exit les anti
PCSK9. Ce n’est qu’une question de temps.
La deuxième famille de médicament
miracle, celle des anti CETP a fait encore mieux. Ces médicaments avaient
un effet prodigieux sur le cholestérol : ils réduisent de 40% le LDL, dit le mauvais cholestérol ; et ils augmentent de 70 à 100% le LDL, le soi-disant bon
cholestérol.
Il y a eu quatre essais
cliniques. Les résultats sont si décevants que le produit ne sera
même pas soumis à autorisation sur le marché. Exit aussi les anti CETP.
Il n’y a donc pas, à ce jour, de
médicament prêt à remplacer les statines.
Que va-t'il se passer
?
Les prochains mois seront intéressants
pour les statines. On devrait voir la pression baisser sur les médecins pour qu’ils vendent, pardon, qu’ils prescrivent des statines.
La pression baissera sur les
patients.
Les scientifiques ne diront plus qu’il
faut à tout prix faire baisser le cholestérol.
Michel Cymes, « le Good Doctor », n’en
parlera plus.
On ne vous prédira plus une mort
soudaine et prochaine en raison de votre niveau de cholestérol.
Mais, rassurez-vous, on s’intéressera
à vos vaccins.
Madame, Monsieur, pour la grippe,
avez-vous pris vos précautions ?
L’AIMSIB est une formidable
association qui réunit des médecins, des patients, des scientifiques, des personnes libres et bienveillantes.
Vous pourrez les retrouver à travers
:
Une information de Jean Pelissier sur le pamplemousse
UN NOUVEL ALICAMENT : LE PAMPLEMOUSSE
Le pamplemousse est le fruit du pamplemoussier qui fait partie du genre Citrus de la famille des Rutacacea. Son nom chinois est You Zhi, 柚子 signifiant littéralement « fruit du pamplemoussier ». On occident, en confond très souvent deux fruits qui n’ont pas la même origine : le vrai pamplemousse issu du citrus maxima et le pomelo, d’apparition relativement récente....
.... Nous allons voir qu’en médecine chinoise, ces deux types de « pamplemousse » possèdent des actions très similaires. Ils ont pour action principale de tonifier la Rate et de dissoudre les mucosités, ce que l’on appelle le Tan. Il contrecarre les effets néfastes de notre alimentation trop riche. En Occident on considère le pamplemousse comme un aliment favorisant la perte de poids. Mais c’est aussi un antidiabétique, un anti-infectieux et même un anti-cancer......
Je vous invite à cliquer sur ce lien
pour accéder directement à mon blog sur les alicaments, pour en connaître plus sur ce fruit que l'on a tendance à délaisser.
Vous le savez, on parle de plus en plus de l’importance du sport et de l’activité physique.
Dès 1953, une étude initiée par
le Professeur Morris et publiée dans le
Lancet en a apporté
l’irréfutable preuve. Elle portait sur les conducteurs et contrôleurs de bus à impériale dans la ville de Londres. L’étude a montré que les contrôleurs de bus avaient 50% de maladies
cardiovasculaires de moins que les chauffeurs. Normal : les premiers montaient et descendaient toute la journée les escaliers du bus pour demander leurs tickets aux gens tandis que leurs
collègues restaient assis derrière leur volant.
Depuis, nous avons fait du chemin.
Les preuves des bienfaits de l’activité physique s’accumulent.
Aujourd’hui, nos connaissances sur
le sujet se sont affinées. Et dans une approche plus globale de la santé et de la prévention, il semblerait que le combo gagnant pour éviter les maladies de civilisation soit de bien ajuster son
activité physique et son alimentation.
Pour faire le point sur le sujet, je
vous propose de découvrir ce qu’en dit Anthony Berthou. Cet ancien triathlète de haut niveau (membre de l’équipe de France junior) est devenu nutritionniste et s’est spécialisé dans l’accompagnement
de sportifs dont certains participent actuellement aux Jeux Olympiques de Rio !
Anthony Berthou est conférencier
auprès des professionnels de santé et du sport, enseignant à l’Ecole Polytechnique de Lausanne et en université (Lausanne, Evry, Rennes, Angers), consultant en nutrition et
sport-santé.
Il sera conférencier lors de notre
Congrès International de Santé Naturelle auquel vous pouvez toujours vous inscrire ici.
Vous retrouverez par ailleurs ses
conseils sur son site Internet ici.
Voici donc son
interview.
Bonne
lecture !
Anthony Berthou : La découverte de l’épigénétique il y a quelques décennies a changé notre
compréhension des maladies. On considérait jusqu’alors que l’information génétique était figée. Mais c’était une erreur.
L’environnement et notre mode de vie
ont une influence directe sur l’émergence des maladies, en particulier dites de civilisation. C’est ce que nous enseigne l’épigénétique : notre information génétique va s’exprimer différemment et
évoluer en fonction de notre comportement, en particulier de la façon dont nous mangeons, dont nous pensons et dont nous bougeons. Et, au regard de notre capital génétique, nous ne sommes pas faits
pour être sédentaires ni pour rester derrière un ordinateur tout au long de la journée.
Le mouvement et, par extrapolation,
l’activité physique sont donc des éléments incontournables de la santé de chaque individu. Qu’il s’agisse du sportif de haut niveau qui veut optimiser ses performances ou de la personne qui veut se
remettre en mouvement, l’essentiel est d'adapter la stratégie alimentaire à l’effort physique à fournir. Les deux axes sont complémentaires. On ne peut pas parler d’activité physique sans parler de
nutrition, et vice-versa.
A.B. : Sans aucun doute. Nous avons fait le choix pour des questions de confort de vie de
rester sédentaires. Environ 35% de la population mondiale est considérée comme inactive et 60% ne respectent pas les recommandations minimales de l’activité physique, à savoir au moins 30 minutes
d’activité modérée 5 jours par semaine ou 20 minutes d’activité intense 3 fois par semaine.
Dès que l’on désadapte son corps de
l’activité, il devient vite plus confortable de toujours se promener en voiture ou de rester toute la journée devant l’ordinateur ou la télévision. Au prix de notre santé
toutefois.
Heureusement, petit à petit, la
situation évolue, la prise de conscience grandit. Et la part de la population exerçant une activité physique augmente légèrement.
A.B. : Le simple fait d’avoir une activité musculaire est bénéfique pour la santé. Après,
c’est à chacun de voir où mettre le curseur en termes de fréquence et d’intensité d’effort.
Les sports d’endurance, réalisés à
faible intensité, vont être globalement très bénéfiques pour se remettre en mouvement et, surtout, pour améliorer le métabolisme.
Les personnes obèses ou souffrant de
problèmes articulaires pourront, par exemple, préférer des sports portés, comme le vélo ou la natation. La personnalisation des programmes d’activité est essentielle, il n’y a aucune règle
universelle.
A.B. : Les sportifs de haut niveau sont des « Formules 1 » pour lesquelles
chaque détail compte, chaque facteur d’optimisation des performances est essentiel. La performance se prépare au quotidien, à commencer par ce que l’on décide de mettre dans son assiette. Et comment
pourrait-il en être autrement quand on sait qu’une place sur un podium aux Jeux Olympiques se joue sur moins d’un millième du temps de course
parfois ?
Et les enseignements que nous tirons
du suivi de ces sportifs sont très utiles au grand public. La mise en place de protocoles nutritionnels innovants et l'exploration de nouvelles pistes physiologiques ont permis d'apporter des
solutions à l’ensemble de la population et de remettre en question certains des préjugés qui ont guidé les recommandations nutritionnelles pendant de nombreuses années. Un des exemples d’actualité
est la remise en cause par de nombreux athlètes de très haut niveau, et toutes disciplines confondues, du dogme des glucides comme aliment de prédilection du
sportif.
La performance s'obtient par
l’optimisation de toutes les fonctions ayant favorisé les adaptations physiologiques attendues de l’entraînement. L’objectif de la nutrition est alors de bien nourrir les cellules pour faire en sorte
qu’elles répondent à ces adaptations, dans une optique de santé autant que de performance. Il s’agit de maintenir l’homéostasie cellulaire. Une cellule est en effet une fabuleuse machinerie qui a la
capacité de s’adapter en permanence aux sollicitations. À condition qu’elle soit bien nourrie.
Or, l’activité physique est une
"agression", au sens où elle génère une inflammation. Tant que ce phénomène reste local, ponctuel et contrôlé, tout va bien. Cela permet au métabolisme de fonctionner. Mais si
l’inflammation se pérennise, devient systémique et non contrôlée, elle entraîne une désadaptation. Pour l’athlète, cela rime avec contre-performance, blessure, voire
surentraînement.
C’est la même chose pour la
population en général. Lorsqu'une pathologie apparaît, une maladie auto-immune par exemple, cela signifie que la cellule ne s'adapte plus à son environnement devenu trop agressif et que, bien
souvent, une inflammation chronique s'est mise en place.
A.B. : C’est là qu’intervient la nutrition. Elle doit permettre à la cellule de s’adapter
à son environnement grâce à une alimentation de qualité, que vous soyez athlète de très haut niveau… ou pas !
Je dis souvent aux athlètes : "vous
ne pouvez devenir performants que si vous êtes en bon état de santé". C’est le préalable à tout. On ne va pas parler performance si, physiologiquement, on n’est pas capable de répondre à l’adaptation
cellulaire attendue par l'entraînement. C'est un non-sens.
On voit, du reste aujourd’hui, de
plus en plus de sportifs qui intègrent cette dimension dans leur préparation. C’est le cas par exemple de Novak Djokovich au tennis qui suit depuis de longues années un régime sans
gluten.
Quand un athlète gagne, cela se joue
à trois fois rien. Celui qui a optimisé tous les facteurs a le plus de chances de gagner.
En focalisant son attention sur le
gluten, mais surtout en révisant son hygiène alimentaire générale, notre tennisman protège son écosystème intestinal, le trépied de la santé. Vous ne pouvez pas être en bon état de santé, donc au
maximum de vos performances, si votre intestin n’est pas en bonne santé.
Lorsqu'il accompagne un sportif, le
travail du nutritionniste est d’identifier les troubles fonctionnels ou biologiques traduisant les éventuelles désadaptations pour proposer le meilleur accompagnement nutritionnel.
L’individualisation est donc essentielle. Il n’y a pas de recette ni de programme universel. L’alimentation de Novak Djokovich n’est pas nécessairement celle adaptée à tous les
athlètes.
A.B. : Il est bon de rappeler qu’en matière de santé, l’activité physique se comprend à
travers une courbe en U.
La sédentarité est l’un des
principaux facteurs de risque des maladies non transmissibles (cancer, diabète, maladies cardiovasculaires, obésité, etc.).
A l’inverse, une personne qui
pratiquera une activité physique à outrance dépassera ses capacités d’adaptation. Ce qui amène à reconsidérer certaines pratiques. Par exemple, le fait de multiplier les entraînements, en course à
pied ou dans d'autres sports traumatiques, sans permettre au corps de récupérer. C'est une grave erreur car la récupération est une étape essentielle au processus d’adaptation. Elle est si souvent
négligée… C'est là qu'apparaissent les dangers du sport !
En prévention, l’activité physique
doit vous maintenir le plus longtemps possible en bonne santé. On ne pratique pas le sport à outrance ou les disciplines traumatiques pour durer !
Faire un à deux marathons au cours
de sa vie, s'ils sont bien préparés et s'il n'existe aucune contre-indication, peut être excellent pour la santé. En revanche, la multiplication tout au long de l'année des marathons ou des épreuves
d'ultra-endurance mal préparés peut avoir des conséquences néfastes : simple désadaptation des cellules, troubles fonctionnels (sommeil, fatigue, etc.), blessures et, dans le pire des cas, coma,
voire décès.
A.B. : 99% de la performance s’optimise au quotidien. On ne prépare pas un marathon trois jours
avant, en restant devant la télévision le reste de l’année à regarder le sport ! Or, les athlètes ont souvent tendance à rechercher le régime ou le produit-miracle. Celui qui, quelques jours avant,
aura un effet bonus sur leur performance. Ce produit n’existe pas. C’est la qualité de l’alimentation tout au long de l’année qui détermine la performance. C’est elle qui permettra aux cellules de
répondre favorablement aux adaptations attendues de l’entraînement.
Je peux vous donner quatre conseils
à mettre en œuvre tout au long de l’année :
>> 1. Consommer des acides gras de qualité. Ils modulent en effet l’inflammation. On en
revient à cette fameuse homéostasie cellulaire. De quoi parle-t'on ? Des omégas 3, petits poissons gras, huiles de colza, de lin, de cameline,
noix.
>> 2. Veiller à son statut en antioxydants. Quand vous faites un effort physique, vous
consommez plus d’oxygène. Vous produisez donc davantage de radicaux libres. Un système de défense adapté devient alors nécessaire pour éviter le stress oxydant, même si les cellules s’adaptent
favorablement à cette situation. On fera la part belle aux légumes de saison, aux fruits, aux épices, aux aromates. Bien avant de surconsommer des glucides à
outrance.
>> 3. Assurer un confort digestif. C’est essentiel ! Selon les études et les
types de pratique sportive, on estime que 40 à 70% des coureurs peuvent subir des troubles digestifs au cours de l’effort. L’intestin, pendant l’effort, est malmené. Ce n’est pas un organe qui
s’adapte à la pratique intensive. Au quotidien, il est donc nécessaire d'en prendre soin, en particulier de la muqueuse et de la flore intestinale (le microbiote). Quelques jours avant, il vaut mieux
mettre au repos l’intestin en évitant les aliments qui peuvent irriter la muqueuse ou simplement augmenter le temps de digestion.
>> 4. Veiller à la qualité des sucres et des protéines. Dans la tête de beaucoup de sportifs, il faut
manger le plus de pâtes possible pour être performant et manger peu de graisse pour être le plus léger et des protéines pour faire du muscle. C’est une caricature qui persiste encore, y compris chez
les professionnels.
Au niveau des sucres, il est
indispensable de privilégier des aliments qui vont faire sécréter peu d’insuline à l’organisme : les légumineuses, les produits céréaliers complets. Une alimentation normo-glucidique, voire un
peu plus pauvre en glucides mais avec des graisses de qualité, permet de meilleures capacités d’adaptation du métabolisme. La littérature met de plus en plus en évidence que le dogme des glucides
chez le sportif n’a plus lieu d’être.
Par ailleurs, les besoins du sportif
en protéines sont certes augmentés, mais la qualité est essentielle. On privilégiera les volailles fermières, le poisson, les œufs bio ou fermiers et les sources végétales. Les protéines en poudre
que l’on trouve dans le commerce n'ont rien d'indispensable !
D’une manière générale, il s’agit
avant tout de revenir à ce que j’appelle la nutrition « du bon sens », à base d’aliments bruts, non transformés, d’origine bio (c'est l'idéal) ou locale, favorisant les circuits courts et
cultivés ou élevés dans de bonnes conditions, autant pour la planète que pour l’homme. Les enjeux nutritionnels et environnementaux sont les mêmes. Les solutions individuelles et collectives
également. C’est notamment ce que j’enseigne au niveau universitaire. Le sportif trouvera la solution à ses recherches de performance dans cette alimentation de bon sens et non dans le produit
miracle ou le dernier régime à la mode.
A.B. Bien sûr ! Il faut notamment avoir une alimentation qui respecte le système
digestif. Pendant un marathon, les athlètes connaissent, ce que l’on appelle, une ischémie mésentérique, c'est-à-dire une diminution de l’irrigation sanguine au niveau de l’intestin. Elle peut
atteindre 70 à 80% par rapport à la valeur au repos puisque le corps va favoriser le tissu musculaire pour l’oxygéner et le nourrir. L’intestin ne sera donc pas dans les meilleures dispositions pour
digérer pendant cette période.
Il est donc préférable d’avoir une
alimentation liquide avec une boisson de qualité. Cette boisson permettra d’hydrater le corps. Beaucoup d’athlètes ne boivent que lorsqu’ils ont soif. Mais quand on a soif, on est déjà en état de
déshydratation. À peine 1 à 2 %, mais cela suffit à altérer les performances. Un marathonien, par exemple, aura tout intérêt à fractionner sa prise de boisson en buvant 1 à 2 gorgées toutes les 7 à 8
minutes, ce dès le début de la course.
Cette boisson contient du sodium
(sel) parce qu’avec la transpiration, le sportif perd beaucoup de sel. Cela peut être synonyme de baisse de performance, voire de problèmes de santé sur des épreuves longues et/ou réalisées en
ambiance chaude. Elle contient également trouve aussi des sucres de qualité pour maintenir la glycémie (taux de sucre dans le sang) et pour retarder l’épuisement du stock de glycogènes
(hypoglycémie). C’est une des hypothèses évoquées quand on parle de « frapper le mur » au marathon.
En cas d’efforts longs (supérieur à
2 à 4h selon l’état nutritionnel), on pourra compléter la prise liquide par des aliments digestes : pâte de fruit ou une demi-banane bien mûre, par exemple. La barre de céréales quand on court
est à éviter car elle sera difficile à digérer.
La priorité est de se réhydrater.
Donc idéalement on attendra un peu avant la bière ! L’alcool déshydrate en effet. Il faut boire une eau riche en bicarbonates (Vichy, St Yorre, etc.) ou une boisson de récupération de qualité, à
hauteur de 150% des pertes dues à la transpiration.
Après l’effort, le muscle a besoin
de reconstituer ses réserves en glycogène. C’est donc un moment opportun pour consommer des aliments riches en glucides digestes, une banane bien mûre ou une compote pour les plus sensibles au niveau
intestinal, par exemple, le plus tôt possible après l’effort. On pourra également compléter l’alimentation en phase de récupération par des graisses de qualité (oléagineux) si l’intestin n’est pas
fragilisé par l’effort.
En cas de pratiques sollicitant
fortement le muscle, la fibre musculaire a besoin d’être réparée. On pourra également compléter par des protéines de qualité, notamment riches en certains acides aminés dans une boisson de
récupération.
La chronologie est importante. On
dispose d’une fenêtre métabolique de quelques heures au cours de laquelle l’organisme est particulièrement enclin à récupérer. Avec les bons nutriments au bon moment, on récupère aussi bien qu’en 24
ou 48 heures sans faire d’effort particulier.
Enfin, un des avantages de la
pratique sportive est de permettre aux cellules de devenir très sensibles à l’insuline. L’arrêt du sport peut faire perdre ces bénéfices en quelques semaines, d’où l’intérêt de conserver une activité
régulière, même si elle n’est pas intense. Tout est une question d’adaptation. Ainsi, la pratique régulière d’une activité qui nous fait plaisir, qui nous correspond et dans le respect de notre santé
apporte de nombreux bienfaits, à commencer par le bien-être psychologique. La reprise d’activité peut être difficile pour certains, c’est tout-à-fait normal et transitoire. Bien sûr, tous ces
conseils demeurent valables pour les personnes qui ont la possibilité de pratiquer une activité sans risque. Des programmes spécifiques doivent être proposés en cas de pathologies ou de remise en
mouvement.
Vous retrouverez Anthony Berthou lors de notre Congrès International de Santé Naturelle des
1er et 2 octobre 2016. Rejoignez-nous et inscrivez-vous ici. Vous aurez ainsi l’occasion d’échanger avec lui et de lui demander si les athlètes qu’il a suivi ont gagné aux Jeux Olympiques de Rio !
Congrès de l'IPSN:
Connue dans le monde entier, le Dr
Natasha Campbell est un médecin d’origine russe, installée en Angleterre depuis 20 ans. Elle est neurologue et neurochirurgien. Sa spécialité première est donc le cerveau et les maladies
psychiatriques.
Sa vie change totalement lorsque son
fils, alors âgé de trois ans, est diagnostiqué comme autiste. A ce moment là, elle se rend compte que la médecine actuelle est peu outillée pour aider les familles concernées. Ayant observé que les
patients atteints de troubles neurologiques étaient aussi sujets à des problèmes digestifs, elle décide de travailler sur les liens entre ces différents troubles. Une partie de la solution pourrait
se trouver là ! Elle se forme en nutrition humaine et passe deux doctorats dans cette discipline. D’emblée, elle obtient d’excellents résultats qui confirment son intuition de
départ.
Cette découverte devient la base de
son travail et de ses recherches auprès de ses patients. Le premier à en bénéficier est son fils qui guérit. Aujourd’hui, ce petit garçon est devenu grand. Il étudie la communication et les médias à
l’université…
Entretemps, le Dr Natasha Campbell a
acquis une renommée internationale parce que le traitement qu’elle a mis en place, l’alimentation GAPS, a donné des résultats au-delà de ses espérances et a fait le tour du
monde.
Nous sommes donc particulièrement
heureux de pouvoir accueillir le Dr Natasha Campbell-McBride à l’occasion de notre 2e Congrès international de Santé Naturelle les 1er et 2 octobre 2016 au Parc Floral de
Paris
Une découverte sur le sommeil proposée par le Professeur Henri Joyeux ( entretien intégralement retranscrit):
Une vieille amitié, une volonté de
servir toujours présente
J’ai connu le professeur Jean-Bernard Fourtillan peu de temps après ma thèse de doctorat en
médecine sur le thème de l’Intestin artificiel en 1972.
Il a immédiatement compris l’importance des mélanges nutritifs apportés par voie veineuse aux patients ne pouvant plus s’alimenter par voie naturelle
digestive.
Jeune professeur de Chimie Thérapeutique à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Poitiers,
il a su convaincre le Ministre maire de Libourne, Robert Boulin, et le directeur du centre hospitalier, de l’intérêt pour les patients de créer la première unité de mélanges nutritifs en Europe. Dans
le monde entier de très nombreux patients ont bénéficié et bénéficient toujours de cette technique.
Nos chemins se recroisent aujourd’hui, pour une découverte beaucoup plus importante, présentée
en décembre dernier à l’Académie de pharmacie à Paris.
Comme vous allez le voir dans l’interview ci-dessous, il a réalisé une avancée d’une importance phénoménale pour tous ceux qui souffrent de troubles de
sommeil, de dépressions nerveuses, de troubles psychotiques et même d’affections neuro-dégénératives comme Parkinson et Alzheimer.
Pr H. JOYEUX : Jean-Bernard tu viens d’annoncer, lors d’une conférence à l’Académie Nationale de Pharmacie, une bombe scientifique : une
formidable découverte qui concerne le système de régulation de la veille et du sommeil.
Pr J.B. FOURTILLAN : En 1994, il y a 22 ans, j’ai découvert
la Valentonine, qui est la véritable hormone du sommeil, et plus généralement l’hormone de la nuit. Elle est sécrétée par la glande pinéale, entre 22 h et 6 h du matin,
soit pendant 8 heures, en même temps que deux autres hormones : la mélatonine et le 6-méthoxy-harmalan.
La mélatonine a été découverte par LERNER, en 1958 ; son rôle
essentiel est de protéger les neurones de leur destruction progressive par les radicaux libres oxygénés, produits au cours de la respiration aérobique normale, nécessaire à la fabrication d’énergie
pour l’organisme.
Le 6-méthoxy-harmalan a été identifié dans la glande pinéale par Mc
ISAAC, en 1961 ; il a des propriétés psychostimulantes élevées, comparables à celles du LSD [1]. C’est l’hormone de la veille, et plus généralement l’hormone du jour. Ses propriétés
pharmacologiques sont exactement opposées à celles de la Valentonine.
Ces 3 hormones constituent le système Veille-Sommeil qui régule, à partir de 22 h, et
pendant 24 heures, les vies psychique et végétative de l’organisme. Cette découverte permet d’expliquer les mécanismes des affections neurologiques, et elle débouche tout naturellement sur
leurs traitements.
H.J. - Avant d’entrer dans le détail, merci de nous dire comment tu as été conduit vers cette découverte, il y a déjà 22 ans ?
Même si seuls les spécialistes peuvent vraiment comprendre il faut le préciser à nos lecteurs.
J.B. F. - Pour faire cette importante découverte il
fallait :
Voici comment cette aventure a démarré : au début des années 90,
tout le monde s’intéressait à la mélatonine. On savait que cette hormone était secrétée par la glande pinéale, une petite glande située dans le cerveau. Mais personne ne savait la doser avec la
précision, la sensibilité et la spécificité nécessaires.
Car la glande pinéale sécrète des quantités de mélatonine extrêmement faibles. Du coup, les
taux de mélatonine sanguins sont très bas, de l’ordre de quelques picogrammes (1 picogramme = 1 milliardième de mg) ou quelques dizaines de picogrammes par ml de plasma. C’est la raison pour laquelle
on ignore encore beaucoup de choses sur cette hormone.
Dans mon laboratoire, nous avons alors développé une méthode de dosage de la mélatonine en
utilisant une nouvelle technique [2], que nous avons publiée en 1994. C’est, aujourd’hui encore, la méthode de dosage la plus sensible jamais publiée.
Dans cette méthode de dosage, il faut préalablement transformer la mélatonine, composé non
volatile, en un composé que l’on peut porter à l’état gazeux. On la transforme en un dérivé pentafluoro-acylé dont la structure chimique
m’intriguait.
Un beau jour du mois d’avril 1994, en réfléchissant au mécanisme de cette réaction, j’ai
compris, en quelques secondes, comment se formait la véritable hormone du sommeil : par une nouvelle acétylation enzymatique de la mélatonine, sous l’action de l’enzyme sérotonine
N-acétyltransférase qui permet, dans un premier temps, de transformer la sérotonine en mélatonine.
Cette identification de la Valentonine était la clé de la découverte du système
Veille-Sommeil.
H.J. – Il y a donc 3 hormones clés, qui fonctionnent ensemble ?
J.B. F. - Les 3 hormones sécrétées simultanément, entre 22h et 6h
du matin, par la glande pinéale sont, rappelons le :
C’est un peu complexe mais biochimiquement voilà une merveille de notre
nature.
On peut parler de cascade biochimique car les biosynthèses des 3 hormones à partir de la
sérotonine s’effectuent en trois étapes d’acétylation enzymatique, avec formations successives de la mélatonine, du 6-méthoxy-harmalan et de la Valentonine. Cette sécrétion dure 8 heures, entre 22h
et 6h du matin.
H.J. - Donc la Mélatonine n’est pas l’hormone du sommeil, mais l’hormone qui protège les neurones pendant que nous
dormons.
J.B. F. - La mélatonine n’est pas l’hormone du sommeil. Au cours de
nos études de somnographie, chez le chien, la mélatonine n’est pas différente des placebos. Elle n’a pas d’activité hypnotique.
La mélatonine est le réducteur des radicaux libres le plus puissant que l’on connaisse dans
les milieux biologiques. Elle a donc un effet anti-oxydant sur nos cellules nerveuses, elle les protège. Nous avons prouvé cette action, in vivo, par la mise en évidence, en spectrométrie de masse,
de fortes concentrations, de 2-oxo-mélatonine dans le cerveau.
En piégeant, de la sorte, les radicaux libres, destructeurs des neurones, la mélatonine
protège les neurones et prévient leur dégénérescence.
La mélatonine est donc l’hormone
neuro-protectrice.
H.J. – Formidable découverte ! A quelle heure faut-il la prendre ?
J.B. F. - Comme la Valentonine, elle n’est présente dans
l’organisme que pendant la période de sécrétion pinéale, c’est à dire entre 22h et 6h du matin.
Celle ou celui qui a des troubles du sommeil devra la prendre le soir au coucher, à une dose
suffisante, qui lui permet d’éliminer les radicaux libres oxygénés pendant le repos nocturne. Je conseille une dose orale de 3 mg, le soir au coucher. Elle constitue un traitement hormonal
substitutif chez les personnes qui ont un hypofonctionnement de la glande pinéale et donc des troubles du sommeil.
H.J. - La deuxième hormone a un nom compliqué. Á quoi sert-elle ?
J.B. F. - Le 6-méthoxy-harmalan est l’hormone du jour. Il a des
propriétés pharmacologiques exactement opposées à celles de la Valentonine. Ainsi il augmente la vigilance et maintient la veille, il augmente aussi la pression artérielle et la fréquence des
battements du coeur à partir du réveil, et il provoque une contraction musculaire.
H.J. - Et d’où proviennent ces noms :
J.B. F. - Le nom d’Harmalan vient des alcaloïdes de l’Harmala, tels
que l’Harmaline et l’Harmine qui ont une structure chimique tricyclique, qui est celle de la bêta-carboline. Ce sont des drogues psycho-stimulantes,
hallucinogènes.
Le 6-méthoxy-harmalan est un isomère de position de
l’harmaline.
En ce qui concerne l’hormone du sommeil, je lui ai donné le nom de Valentonine, car je l’ai
découverte en 1994, année de naissance de ma petite fille Valentine.
H.J. – Comme quoi notre vie professionnelle ne peut être dissociée de notre vie familiale ! Peut-on doser la Mélatonine dans le
sang pour savoir qui en a besoin ?
J.B. F. - Dans la glande pinéale, entre 22h et 6h du matin, la
biosynthèse des trois hormones s’effectue, à partir de la sérotonine – un important neurotransmetteur que l’on trouve aussi dans le chocolat de qualité tel omégachoco - avec
formations successives de la mélatonine, du 6-méthoxy-harmalan puis de la Valentonine.
Pour déterminer l’importance de la sécrétion de la mélatonine, et donc des 2 autres hormones
dont elle est le marqueur princeps, il faut mesurer sa concentration plasmatique à partir de 1 h du matin. Le résultat de ce dosage nous renseignera sur l’état du système Veille-Sommeil, c’est à dire
sur la fonction endocrine de la glande pinéale.
H.J. - Le tryptophane est un acide aminé d’une extrême importance, il est plus qu’essentiel !
Sans lui, pas de sérotonine, ni la cascade biochimique qui suit
?
J.B. F. - Le tryptophane est un acide aminé essentiel. Il est le
précurseur de la sérotonine et donc des 3 hormones qui suivent du système Veille-Sommeil produites dans la glande pinéale.
H.J. - Et la dopamine, dans ce vaste système hormonal des neurotransmetteurs, où se situe-t-elle ?
J.B. F. - La dopamine est le neurotransmetteur des neurones
dopaminergiques, impliqués dans la contraction musculaire. La Valentonine est un activateur, c’est à dire un agoniste, des neurones dopaminergiques ; elle provoque un relâchement musculaire.
C’est une action antiparkinsonienne. Une faible sécrétion de Valentonine est à l’origine de la maladie de Parkinson.
À l’inverse, le 6-méthoxy-harmalan est un antagoniste des récepteurs dopaminergiques. Il
provoque une contraction musculaire.
Enfin cette découverte démontre que la dopamine n’est pas l’agent des psychoses ; elle
n’intervient probablement pas dans la cognition. Elle n’est pas non plus, comme le pensent de nombreux chercheurs, le chef d’orchestre des neurotransmetteurs, rôle qui semble plutôt dévolu à la
sérotonine.
H.J. - La tranche horaire 22h-6h et sa cascade biochimique sont-elles la clé de la compréhension et des traitements préventifs et
curatifs de nombreuses maladies neurologiques ?
J.B. F. - Des dysfonctionnements de la fonction endocrine de la
glande pinéale, sont responsables de nombreuses affections neurologiques :
Les traitements de ces affections neurologiques sont des traitements substitutifs par les
trois hormones pinéales endogènes :
Pour la Valentonine et le 6-méthoxy-harmalan, l’état actuel de nos connaissances
pharmacologiques de ces 2 hormones endogènes est suffisant pour permettre de mettre rapidement ces nouveaux traitements à la disposition des patients. En effet, elles seront administrées, par voie
transdermique par patch, en traitement hormonal substitutif, à de très faibles doses, correspondant aux sécrétions physiologiques de la glande pinéale.
Nous avons l’intention de demander une Autorisation Temporaire d’Utilisation (A.T.U.) qui nous
permettra de traiter rapidement les patients, dès que nous aurons trouvé un Laboratoire Pharmaceutique partenaire. Cela pourrait avoir lieu fin 2016 ou début
2017.
H.J. – Beaucoup de médicaments de psychiatres vont tomber à l’eau, d’autant plus que vous expliquez les effets délétères du vaste
groupe des benzodiazépines ?
J.B. F. - La découverte du système Veille-Sommeil nous a permis
d’expliquer les modes d’action des psychotropes utilisés dans le traitement des maladies neurologiques.
En ce qui concerne les Benzodiazépines et médicaments apparentés, tels que le Zolpidem
(Stilnox®) ou la Zopiclone (Imovane®), cette découverte permet d’expliquer leurs effets indésirables paradoxaux. La présence dans ces molécules du squelette
pharmacophore de l’hormone de la veille, qui augmente la vigilance, explique pourquoi les deux principaux effets indésirables de ces médicaments prescrits comme hypnotiques et anxiolytiques
sont : insomnie importante et anxiété importante. Ce qui est un comble pour des somnifères et des tranquillisants.
H.J. - De nombreuses personnes auront besoin d’être traitées, mais de quelle façon : en comprimés, en patch, en injection
?
J.B. F. - Le mode et la voie d’administration du 6-méthoxy-harmalan
et de la Valentonine doivent permettre de reproduire les cinétiques de leurs libérations dans la circulation sanguine par la glande pinéale, entre 22 h et 6 h du matin. Ce qui n’est pas possible par
voie orale. En pratique l’administration par voie transdermique, donc par patch collé sur la peau est la meilleure.
H.J. - Au fond cela correspond à un traitement hormonal substitutif des hormones de la veille et du
sommeil.
J.B. F. - Exactement
H.J. – Penses-tu que nos infirmières qui travaillent la nuit inversent leurs sécrétions hormonales
?
J.B. F. - Non !
Chez ces infirmières, le noyau suprachiasmatique, leur horloge biologique qui va adapter leur
mode de vie au rythme veille-sommeil, va décaler la sécrétion pinéale des trois hormones en la déclenchant à l’heure où elles se couchent.
Un très grand merci, très cher ami, de me permettre d’informer en priorité près des 600 000
personnes qui reçoivent ma lettre hebdomadaire et qui auront à cœur de la diffuser autour d’eux. Cette découverte va faire couler beaucoup d’encre, celle des scientifiques dont certains sont ébahis
et admiratifs, d’autres plus circonspects. Tu sauras les convaincre avec les arguments scientifiques à l’origine de cette découverte.
Et vous, mes chers lecteurs, sachez que dès le jeudi 28 avril, vous pourrez visiter le
sitewww.fonds-soeur-josefa.org..
Il s’agit du Fonds de dotation « Soeur Josefa Menéndez », présidé par le professeur
Jean Bernard Fourtillan. Les sommes récoltées par ce Fonds serviront à l’amélioration et au développement des affections neurologiques, ainsi qu’à d’autres applications thérapeutiques de cette
découverte, possiblement en cancérologie. C’est pourquoi j’en ai accepté la vice-présidence bénévolement.
Bien à vous,
Henri Joyeux
Lettre du Professeur Joyeux sur les aliments du plaisir ( retranscrite intégralement sans modification) Bonne lecture
Me revoici, pour poursuivre votre voyage inédit autour de l’organe le plus important de votre existence :
votre cerveau. Ce voyage je l’ai réalisé avec un journaliste médical de haut niveau Dominique Vialard.
Il est rapporté plus complètement dans notre livre traitant de deux maladies qui inquiètent tant de
personnes âgées : «Tout savoir pour éviter Alzheimer et Parkinson » Edition du Rocher.
Ecoutez moi votre cerveau : je vous parle.
Dans mes deux dernières lettres, j’ai commencé à vous parler de mes cellules… aujourd'hui, vous en saurez ce
qu'il faut manger pour mieux faire fonctionner mes fameux « neuro-transmetteurs », qui sont si importants votre santé, votre sommeil et votre humeur.
Tout commence avec les synapses. Elles connectent mes
cellules entre elles. Ainsi, chaque neurone peut établir de 1 000 à 10 000 connexions. Autrement dit, un cerveau à 100 % de son fonctionnement tourne avec 1 million de milliards de connexions ! Dans
l’absolu... La plupart d’entre nous n’utilisent qu’une petite partie de ce potentiel de connexions synaptiques, mais on peut toujours les augmenter en faisant travailler... ses méninges, même à 100 ans. Préparez vous
donc. !
Ce serait à partir de 40 % de pertes synaptiques qu’un
retentissement significatif serait perçu.
Mes cellules tant en Moi votre cerveau qu’à la périphérie de votre corps, près des
muscles lisses et striés, sont capables de fabriquer des molécules que l’on appelle neurotransmetteurs ou neuromédiateurs.
Ce sont donc ces transmetteurs d’influx nerveux qui
font fonctionner tant vos muscles non volontaires - les muscles lisses du coeur et de l’intestin - que vos muscles volontaires lorsque votre pensée décide de les
actionner.
Les Neurotransmetteurs servent à transmettre l’influx nerveux entre les neurones ou entre les neurones et les
muscles.On en compte au moins 7 essentiels [1].
Je suis capable de les fabriquer pour faciliter vos
décisions, alimenter votre mémoire, régler vos humeurs, réguler vos états de veille ou de sommeil, activer ou freiner votre tube digestif...
1- La Dopamine (composé de dopa et amine) : neurotransmetteur moteur de la récompense et de la jouissance.
Notez bien déjà que les neurones qui fabriquent la
dopamine sont situés dans la zone profonde de Moi votre cerveau, au niveau de la « substance
noire, ”locus niger” et autour de lui», responsable du contrôle des mouvements.
Les patients atteints de maladie
de Parkinson reçoivent donc de la dopamine dans leur traitement pour combler le déficit, et en plus d’autres substances qui inhibent sa dégradation ou celles qui agissent par
l’intermédiaire de la dopamine.
Le professeur Costentin qualifie un des noyaux gris au
centre du cerveau d’«entonnoir dopaminergique du cerveau ». Il en donne un exemple éloquent chez les rats.
On a pu mesurer la libération de dopamine dans le noyau accumbens : la seule vue et l’odeur d’une rate en œstrus par
le mâle déclenche une libération de dopamine, et leur copulation crée un déversement de trombes de dopamine dans le noyau accumbens des 2 partenaires.
On retrouve la notion de plaisir sublime chez les
animaux autant que chez l’humain : « Depuis au moins 200 millions d’années, la
dopamine est chez les mâles, au service de la copulation… avec libération intense de dopamine dans le noyau ”accumbens”... souvenirs de ces moments indicibles qui créent l’envie de les réitérer,
élément déterminant pour la pérennité des espèces. »
J’ajoute que le phénomène
de frisson que vous ressentez lors de l’écoute de musique est dû à la sécrétion de dopamine.
Pour fabriquer de la dopamine deux acides aminés
essentiels (les constituants des protéines) sont nécessaires : la phénylalanine et la tyrosine. Les aliments les plus riches sont les viandes marines et blanches, l'oeuf et le fromage frais.
2- L’Adrénaline ( ad renes = près du rein ) est sécrétée quand vous me stressez brutalement ou quand vous vous régalez de faire du sport. Alors ce neurotransmetteur accélère le coeur, augmente la
tension artérielle pour que tous vos muscles soient bien irrigués, comme votre cerveau et dilate vos bronches pour assurer la meilleure oxygénation. Voilà comment l’activité sportive,
raisonnable selon l’âge, stimule imagination et créativité.
La diminution de la fabrication d’adrénaline diminue
l’acquisition des connaissances.
3- L’Acétylcholine (de acétyle et
choline) fut le premier
(1921) neurotransmetteur identifié pour son rôle inhibiteur sur l’activité cardiaque, agissant au niveau du système nerveux autonome (non volontaire donc végétatif, telle la
contraction des ventricules du coeur).
Elle est nécessaire à la mémorisation et à
l’apprentissage. Au niveau de la jonction entre les nerfs et les muscles l’acétylcholine a un effet excitateur et au sein du système nerveux central, elle active donc le muscle squelettique sous l’impulsion de
la volonté.
Dans l’alimentation la choline est dans les œufs (50g en contient 125 mg), le foie des animaux (autour de 300
mg/100 g), la viande et le poisson (de 70 mg à 100 mg/100 g), les légumineuses cuites al dente et les noix (autour de 40 mg/100 g).
4- La Sérotonine identifiée en 1946 par un pharmacologue italien sous le
nom d’”Entéramine” car active au niveau du tube digestif. En 1948 un américain de Cleveland s’aperçoit qu’une substance particulière joue un rôle dans la coagulation du sang. Il
la nomme ”Sérotonine” en contractant le mot ”sérum” et ” tonique” du fait de son action sur les vaisseaux.
Son précurseur chimique est un acide aminé essentiel,
le Tryptophane que l’on trouve en particulier dans la Gelée
Royale à consommer par cure de 10 à
15 jours, à raison de 0,5 à 1g par jour en la laissant absorber sous la langue.
Un pour cent de la Sérotonine est fabriquée
en Moi votre cerveau, et 95% dans votre tube digestif jouant un rôle essentiel pour la motricité
intestinale.
La Sérotonine est aussi nécessaire pour bien
dormir reposant notre cerveau. Elle est sécrétée dans le tronc cérébral, centre de nombreuses activités vitales, dans la moelle épinière, et même au niveau des neurones du
tube digestif. Elle est donc nécessaire à la régulation du cycle veille-sommeil et dans divers désordres psychologiques : le stress, l’anxiété, phobies et
dépression.
Elle joue aussi un rôle important dans la régulation
de notre température corporelle, dans les comportements alimentaires et sexuels, le cycle veille -sommeil, l’exacerbation de
certaines douleurs..
La sérotonine de la mère est nécessaire au
développement de l’embryon. Un déséquilibre de sérotonine expliquerait 50 % des morts subites du nourrisson.
Sérotonine et Dopamine semblent impliquées dans
certaines formes de dépressions, y compris suicidaires et dans la genèse de comportements agressifs.
Chez l’adulte, le faible fonctionnement sérotonergique
est nettement associé à une agressivité augmentée, démontrant que le sommeil est un excellent régulateur des émotions, mais les études sur les enfants semblent plus contradictoires,
car les influences de la vie quotidienne ont plus d’impact que sur les adultes.
Certains aliments contiennent de la Sérotonine : la banane, les viandes blanches, le lait maternel dans
la protéine spécifique nommée l’alpha-lactalbumine. C’est le précurseur de la sérotonine, le tryptophane qui passe la barrière sang-cerveau.
Il faut donc manger des aliments riches en tryptophane, son précurseur. On en trouve notamment dans l'avocat, le
fromage, le poulet, le canard, les flocons d'avoine, le gibier.
Il y a même compétition entre cet acide aminé
essentiel qu’est le trytophane et d’autres acides aminés essentiels qui peuvent se transformer en sucres du fait de cuissons trop longues et à trop forte température (leucine, valine, isoleucine..
acides aminés que l’on appelle ”gluco-formateurs”) qui peuvent conduire au diabète de type III qu’est l’Alzheimer.
Enfin l’activité physique régulière et adaptée à l’âge augmente la sécrétion naturelle de sérotonine, qui permet par une saine fatigue de s’endormir paisiblement en fin
de journée.
La Sérotonine est enfin le précurseur de la
Mélatonine, laquelle n’est pas l’hormone du sommeil contrairement à ce qui a été longtemps affirmé. Elle est surtout un anti-oxydant, un ”réparateur” des neurones, préparant au sommeil.
Elle n’est qu’un chaînon conduisant à la formation de la véritable hormone du sommeil, la Valentonine, découverte récemment par mon collègue de professeur Jean-Bernard Fourtillan.
Elle a été présentée le 2 décembre 2015 à l’Académie
de Pharmacie à Paris et fera l’objet d’une prochaine lettre interview du Professeur JB Fourtillan qui vous expliquera sa découverte et son immense intérêt dans les maladies
neurologiques.
Comme nous le verrons, l’exposition à la lumière
(des travailleurs de la nuit) évite la transformation de la sérotonine en mélatonine et valentonine, inversant logiquement le cycle
veille-sommeil.
5- L’Histamine est un neurotransmetteur qui appartient au système
immunitaire donc fabriquée par le
système nerveux digestif ou extradigestif (cerveau, cortex et noyaux gris centraux, bronches, peau..) face aux allergies de toute origine : alimentaires, respiratoires,
cutanées..
Selon son niveau d’action l'histamine provoque une
réponse immunitaire, telle une sécrétion de suc gastrique et donc d’acide chlorhydrique, une dilatation des petits vaisseaux, une contraction des bronches grandes et petites, une accélération du
rythme cardiaque (tachycardie).., un relâchement des contractions de l’utérus. Elle est en outre responsable des réactions au niveau de la peau, le prurit ou
démangeaison.
En cas de libération massive d'histamine, ces effets
sont généralisés avec une chute tensionnelle importante que l’on observe dans le syndrome de l’œdème de Quincke.
L’histamine est aussi fabriquée par les globules
blancs, dits éosinophiles en cas d’allergie où qu’elle soit dans le corps.
Les neurones s’en servent pour le contrôle de l’éveil,
en libérant le calcium intracellulaire suite à une impulsion nerveuse.
L’histamine est présente dans certains aliments en
quantité excessive et peut créer une intoxication avec un syndrome pseudo-allergique d’origine alimentaire qui crée en plus une réaction ”histaminergique”.
- Le Glutamate : forme ionisée de l’acide glutamique, est le neurotransmetteur excitateur le plus important du
système nerveux central ou son inhibiteur.
- Le GABA ou acide γ-aminobutyrique, inhibiteur du précédent, a un rôle neurotrophique, c’est dire
qu’il favorise la croissance de certains neurones…Un déséquilibre entre glutamate et GABA est impliqué dans l’épilepsie ou l’ischémie cérébrale qui réduit la vascularisation
cérébrale.
On
trouve l’acide glutamique dans les amandes, l'avoine complet, la banane, le blé
complet, le brocoli, les noix, les lentilles, le son de riz, le flétan..
Cette présentation des neurotransmetteurs démontre
l’importance à leurs origines des acides aminés : la tyrosine précurseur de la dopamine et de
l’adrénaline, le tryptophane précurseur de la
sérotonine, l’histidine de l’histamine, l’acide glutamique du glutamate et du Gaba.
L’acétylcholine est le seul neurotransmetteur non
fabriqué à partir d’un acide aminé (constituant de base des protéines). Il est fabriqué à partir d’une substance de l’alimentation, la choline, et de la forme active de l’acide pantothénique
(vitamine B5). On trouve cette vitamine en grande quantité dans la gelée royale
qu’il faudrait prescrire à toutes les personnes âgées.
Ainsi je ne suis pas qu’une machine, comme votre
squelette, qu’une usine chimique comme votre foie. Je suis moi. C’est moi votre cerveau qui fais votre personnalité unique en ce
monde depuis des millénaires et pour des millénaires. Vous vous en rendrez
compte quand je vous parlerai de mes phénoménales capacités de mémoire !
Je suis unique. Même si tous les cerveaux se
ressemblent. Je suis fier de vous répéter que je suis vous, je fais l’essentiel de votre
être.
Ce sont surtout les récepteurs des
neurotransmetteurs qui se déplacent très rapidement. Ils transmettent ainsi l’information d’un neurone à l’autre par l’intermédiaire des jonctions des synapses qui comprennent logiquement un élément
pré-synaptique et un élément post-synaptique. Ils transmettent un signal électrique à des fréquences entre 50 et 100 Hz (ce sont celles qui interviennent lors des processus de mémorisation,
d’apprentissage ou de stimulation sensorielle).
Dans la
revue Science d’avril 2008 [2], les équipes internationales ont démontré que des séries prolongées de stimulations haute
fréquence, qui induisent une augmentation du taux de calcium dans les synapses, provoquent l’immobilisation des récepteurs. De
plus, ces séries de stimulations diminueraient la capacité des neurones à transmettre une activité à haute fréquence. La mobilité des récepteurs est donc corrélée à la fréquence de la transmission
synaptique et, par conséquent, à la fidélité de cette transmission.
Dans la maladie d’Alzheimer, le peptide amyloïde
exercerait ses effets neurotoxiques en formant des canaux par lesquels le
calcium pénètre massivement dans les
neurones et ainsi les détériore. (Proc. Natl Acad Sci 5 février 2009) Il joue le rôle d’un interrupteur.
Pour les chercheurs les plus pointus, il serait
possible de concevoir des antagonistes hautement sélectifs des canaux pourempêcher le
calcium d’entrer dans les
neurones. Autant ne pas inonder notre cerveau de calcium d’origine animale en
excès !
Une étude réalisée par des neurobiologistes de
l’Institut Karolinska de Stockholm et de l’institut Camille-Jordan de Lyon a pu établir que, chaque jour, environ 700 neurones voient le jour en Moi votre cerveau, plus particulièrement dans une
région nommée Hippocampe.
Étonnamment, ils sont arrivés à ce chiffre en tirant
parti de l’intense campagne d’essais nucléaires atmosphériques des années 1960. Ils ont calculé par des mesures radioactives le nombre de neurones apparus chez des personnes nées entre 1950 et 1969
et décédées. L’explication, complexe mais simplifiée qui suit, permet de comprendre comment ils ont pu établir avec précision le nombre de nouveaux neurones que nous sommes capables de
fabriquer.
En effet, ces personnes ont ingéré, au cours de leur
enfance, de fortes quantités de carbone 14 contenu dans leurs aliments. Le carbone 14 est un isotope radioactif – inoffensif – produit dans certaines réactions nucléaires, et les campagnes d’essais
nucléaires menées au début des années 1960 dans le monde ont fortement enrichi l’atmosphère en carbone 14, celui-ci passant ensuite dans les plantes et les
animaux.
Ce carbone 14 s’est inséré dans les tissus vivants,
donc dans les neurones du cerveau. Comme la plupart des neurones durent toute la vie, ils conservent cette même quantité de carbone 14 toute la vie. On les retrouve facilement dans les cerveaux après
la mort.
Dans l’hippocampe, les neurones du cerveau ont donc
été remplacés par de nouveaux neurones qui intégraient, à mesure que le temps passait, de plus faibles quantités de carbone 14, celles-ci déclinant dans l’atmosphère après les essais nucléaires. Les
chercheurs suédois ont pu estimer ainsi qu’environ 700 neurones nouveaux sont créés chaque jour dans un cerveau adulte.
Nous sommes donc capables de gagner 700 nouveaux
neurones chaque jour, et ce renouvellement ne faiblirait pas avec l’âge.
Vous pouvez rester
optimiste.
Bien
cordialement
Professeur Henri
Joyeux
Vous pouvez lire ci-dessous un article très intéressant du professeur Joyeux sur notre cerveau. ( article retranscrit sans transformation)
Les cellules qui me constituent sont des petits bijoux microscopiques qui bossent donc jour
et nuit. Elles s’appellent neurones.
Heureusement, je suis un organe bien équipé avec au total quelque 180 milliards de
cellules. Les abeilles, avec près d’un million, ne font pas si mal avec miels,
propolis, gelée royale, pollens et même leur venin qui peut être utilisé dans des indications particulières !
Mes neurones sont des cellules purement nerveuses (90 à 100 milliards), en forme d’étoiles, équipées de filaments plus ou moins longs, aux noms
prestigieux, axones pour les plus longs et dendrites pour les plus courts. Les axones seuls sont entourés, comme nos fils électriques, d’une substance graisseuse nommée myéline, nécessaire pour accélérer l’influx nerveux qui se propage à la vitesse d’un mètre par seconde.
Mes neurones ont une vitalité extraordinaire. Même après votre mort, ce que vous appelez « mort cérébrale », mes cellules nerveuses vivent encore au moins
une quinzaine de jours. C’est une découverte récente. Les chercheurs trouveront
certainement quelques idées pour en faire quelque chose. Ils pensent déjà à l’immortalité, mais je les laisse délirer !
Mes cellules gliales sont aussi nombreuses que les neurones (et non pas 5 à 50 fois plus comme on l’a longtemps cru). Elles fabriquent la myéline, si
importante pour le passage de l’influx nerveux, nourrissent et entretiennent mes neurones.
La myéline est constituée surtout de lipides (sphingomyéline) dont les couches alternent avec
des couches de protéines. La gaine de myéline permet d’augmenter la vitesse de propagation de l’influx nerveux le long de ces fibres nerveuses, pouvant alors se propager de 10 à 75 mètres par
seconde.
Si l’influx nerveux crée des décharges électriques très brèves, des neurones peuvent
déclencher des crises épileptiques en foyer ou plus rarement sur toutes les aires cérébrales. Il s’y associe alors une perte de conscience associée ou non à des
convulsions.
Les cellules gliales ont besoin de bon cholestérol (dans le jaune d’œuf liquide) et d’acides
aminés essentiels des produits végétaux (viandes blanches plus que rouges, céréales et graines complètes, légumineuses) et d’acides gras essentiels présents dans les poissons et fruits de mer et des
huiles végétales (colza, cameline, noix..). Elles ont besoin aussi des vitamines liposoubles A, D, E, K et des hydrosolubles C et toutes celles du groupe B, de B1 à
B12.
Dans la Sclérose En Plaques (SEP) et dans la maladie de Charcot (SLA ou Sclérose Latérale
Amyotrophique), on observe une destruction de la myéline (démyélinisation).
Notons que l’on sait déjà qu’une meilleure immunité peut favoriser
la remyélinisation et qu’expérimentalement, on a pu montrer que des cellules souches adultes du système nerveux central
seraient capables de fabriquer de la myéline.
Mes astrocytes jouent un rôle essentiel pour la protection de la myéline et l’élimination des cellules qui ont terminé leur vie. Ils facilitent donc la
conduction nerveuse.
Nous verrons la semaine prochaine les articulations entre les
neurones.
Evidemment elles ne ressemblent pas aux articulations entre les différentes parties des
membres, celles des hanches, des genoux ou des chevilles.. Aussi les grands spécialistes leur on donné des noms particuliers, les synapses.
Elles ont des fonctions essentielles.
Très cordialement
Pr Henri Joyeux
Relayé depuis le site de L'IPSN : http://www.ipsn.eu/
Vous avez participé au grand Congrès International de Santé Naturelle du 3
et 4 octobre et vous souhaitez revoir la conférence de tel ou tel orateur qui vous a passionné, et garder une trace de cet événement hors du commun;
vous n’avez malheureusement pas pu assister au Congrès mais vous aimeriez bien découvrir tout ce qui a été dit sur les maladies de civilisations, le gluten, la maladie de Lyme et bien d’autres sujets
encore;
nous sommes heureux de pouvoir vous proposer aujourd’hui d’accéder et de conserver chez vous le contenu riche d’enseignements, que forment des conférences du Congrès International de Santé
Naturelle.
clefVIDEOLes deux jours de conférences qui ont eu lieu dans la salle plénière ont été regroupés sur une clef USB. Cela représente 21h non-stop de conférences passionnantes.
Tout le Congrès sur un support facile à manier et de petite taille. A emmener partout!
Ces conférences sont passionnantes!!!
INFORMATION DE MICHEL DOGNA
(relayée sans modification)
VITE LU - VITE SU |
Bonjour, C'est, depuis peu, tout à fait officiel : le jeûne seul permet de traiter efficacement une majorité de cancers chez des animaux de laboratoire, y compris les tumeurs cancéreuses provenant de
cellules humaines. Ainsi dans une étude de 2012, sur 8 types de cancer observés chez des souris de laboratoire, 5 ont réagi aussi bien au jeûne qu'à la chimiothérapie.
Michel Dogna |
LETTRE DU PROFESSEUR JOYEUX
(relayée sans modification)
Comment répondre à des milliers de questions sur votre santé ?
Chers amis de la
santé,
Beaucoup d’entre vous sont en vacances mais reçoivent
néanmoins leurs mails. Heureux temps pour souffler en famille – quand les enfants sont en âge scolaire –, pour se reposer, méditer hors des harcèlements de la vie
quotidienne.
C’est donc beaucoup plus serein que vous pourrez lire
la lettre de cette semaine !
Je souhaite vous informer du lancement d’une nouvelle
plateforme sur le web que je crée avec une équipe de collègues spécialistes, orientée vers la santé et la défense des familles : www.JeunesFamilles.org
Il ne reste que quelques semaines pour se préinscrire, dépêchez-vous, la préinscription est totalement
gratuite !
Lorsqu’on est jeune parent, et plus encore futur
parent, vous savez combien il est important de recevoir des conseils de santé – en particulier de nutrition et de prévention – personnels, crédibles, fiables, de bon sens, non pollués par des
intérêts financiers.
Pendant tout l’été, j’ai reçu plus de 5000 demandes de conseils de santé par email. Cependant je n’ai pu répondre qu’aux questions les plus urgentes.
J’ai dû prendre conseil auprès de spécialistes devenus des amis.
Ils ont compris mes motivations pour développer
l’association Familles Méditerranée, que j'ai créée en 2007 à Montpellier, avec pour
objectif :
Ne pouvant moi-même répondre à tous les besoins de
conseils de santé de vos familles, j’ai demandé à ces amis spécialistes de rejoindre le projet associatif de Familles Méditerranée afin de l’élargir en créant une équipe de professionnels de santé bénévoles, à votre service.
C’est ainsi qu’est née la
plateforme JeunesFamilles.org, suite aux milliers de demandes des jeunes familles concernant en particulier le scandale du vaccin
DTPolio.
Aujourd'hui la plateforme s'ouvre à tous : jeunes
couples avec ou sans enfants, célibataires sans enfants, mais aussi familles et grands-parents compris.
Je serai aidé par les membres de l’équipe qui me
conseillent : je compte déjà 16 spécialistes de la santé et de la famille :
La
plateforme JeunesFamilles.org nous permettra de vous répondre de manière groupée, et personnalisée si
nécessaire.
Le montant de l’adhésion pour être membre sera
d’autant plus faible que vous serez nombreux. Il ne devrait pas excéder 15 Euros.
- Tous les adhérents posant des questions générales touchant aux aspects de la santé et des maladies et de leur
prévention (diabète, obésité, cancers et maladies auto-immunes) recevront des réponses groupées.
Nous pourrons aussi vous aider pour des problèmes de
consommation car le mouvement Familles de France est reconnu « organisation de défense des consommateurs » depuis 1975.
Pour les familles les plus jeunes, les conseils concerneront : la conception, la grossesse, l’accouchement, l’allaitement maternel ou artificiel, les vaccinations obligatoires ou
recommandées, les trois premières années de bébé, les maladies de la petite enfance, la génétique des maladies rares…
Pour les parents de jeunes enfants et adolescents, les conseils concerneront : les relations avec les écoles et enseignants, la croissance, la préadolescence et l’adolescence (préparation de la puberté et
aide aux dialogues parents-enfants sur les sujets délicats de la sexualité), les dangers réels des addictions au tabac, aux boissons énergétiques, à l’alcool, aux drogues en tout genre, au
dopage…
La plateforme s’adresse aussi à tous les parents,
grands-parents ou personnes seules quel que soit leur âge.
Aux questions personnelles, des réponses concernant la santé qui ne seront adressées qu’à vous-même (ces réponses seront adressées sous forme de
conseils – en aucun cas il ne pourra s’agir de consultations).
L'équipe de spécialistes répondra à toutes vos
interrogations. Je validerai les réponses, pour que la SANTE – au sens le plus large du terme – règne dans vos familles.
Inscrivez-vous sans
tarder !
À travers la page Facebook (38 000 personnes),
je reçois déjà beaucoup de questions à propos de deux sujets d’une grande actualité qui concernent TOUTES LES FAMILLES, des plus jeunes aux plus âgées.
J’ai essayé de répondre à ces interrogations très
partagées à travers deux publications sur lesquelles j’ai beaucoup travaillé ces derniers temps, parce que je sais que vous êtes très nombreux à attendre des réponses. Il s’agit
de :
- « Vaccins : comment s’y retrouver ? » (Ed. du Rocher) où je traite des nombreuses
questions à propos des 59 maladies infectieuses contagieuses qui peuvent nous atteindre. Qui doit être vacciné en priorité ?
Le gouvernement, qui est en faillite, offre, dans une
grande campagne de publicité, 536 millions d’euros de vaccins contre la grippe pour 10 millions de personnes de plus de 65 ans.
C’est un authentique gaspillage des fonds de la
Sécurité sociale au bénéfice des laboratoires, quand seulement 2 millions de personnes au grand maximum ont vraiment besoin de se faire vacciner contre la grippe. L’année dernière, ce vaccin
était efficace à 25 % au grand maximum !
On promet évidemment de faire mieux cette
année !
Si vous ne vous faites pas vacciner, on vous
culpabilise au nom de la solidarité, laquelle ne profite qu’aux laboratoires pharmaceutiques et en partie aux médecins (140 Euros de prime pour 20 personnes vaccinées ! d’après la
« Note méthodologique du dispositif de rémunération sur objectifs de santé publique
des médecins traitants. Les indicateurs portant sur la qualité de la pratique
médicale »). Une incohérence de plus dans
notre système de santé !
Quels vaccins obligatoires attendons-nous ? Que
faut-il penser des adjuvants ? Que penser des rappels chez l’enfant et l’adulte ?
Bien sûr, tout le monde n’est pas directement concerné
par le second livre que je publie. Mais c’est un sujet qui touche les plus anciens parmi nous, et pour les plus jeunes, vos grands-parents.
– « Tout savoir pour éviter Alzheimer et Parkinson » (Ed. du Rocher) où je réponds, avec un journaliste
international, Dominique Vialard, à toutes les questions à propos de ces maladies neurodégénératives qui ne sont pas inéluctables et que l’on peut prévenir et freiner, surtout si on les repère assez
tôt, en changeant les habitudes alimentaires.
Je vous souhaite une très belle fin de semaine, et
vous dis donc à très bientôt, restant au service de vous-même et de vos familles.
Bien à vous
tous,
Professeur Henri Joyeux
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Les informations de cette lettre d'information sont
publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de
cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur
bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d'information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession
thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site
ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.
LA PROCRASTINATION
Se dit d'une personne qui remet toujours au lendemain le travail, l'action, qu'elle a à faire. (Psychologie)
Selon la théorie du conflit de décision (Janis et Mann,1977) le procrastinateur évite l’information pertinente susceptible de résoudre le problème afin de reporter la décision. Au fur et à mesure de l’avancée dans le conflit, le procrastinateur se déplace donc vers la position « Pas maintenant ». Il s’en suit un blocage. Le processus de décision est suspendu.